Andre MANOUKIAN : piano.
Camélia Jordana , China Moses , Benjamin Siksou , Loane, Tété, Emily Loizeau , Héléna Noguerra : chant.
Herve Gourdikian : sax
Olivier Louvel : guitare
Alex Tassel : trompette
Christophe Wallemme : basse
Stéphane Huchard : drums
« So In Love » – André Manoukian
Le discret « Inkala » est éclipsé par la richesse de « So In Love », où se croisent des artistes à la personnalité bien trempée
Auteur d’ouvrages, ancien mentor de Liane Foly, compositeur, acteur… André Manoukian a endossé toutes les casquettes durant sa carrière dans le monde artistique. Bénéficiant désormais d’une popularité démesurée grâce à sa prestation de juré dans l’émission « Nouvelle Star », il profite de l’occasion pour mener sa barque et proposer des projets plutôt originaux, à l’image de « Inkala », son premier album, paru en 2008. En ce début de printemps, c’est avec « So In Love » qu’il revient, sans se séparer de son amour pour le jazz. Toute l’originalité de cet opus réside dans son concept : la reprise de standards (Roy Orbison, Cole Porter, Gershwin…), chantés par des invités triés sur le volet.Repérée lors de la « Nouvelle Star », Camélia Jordana est la plus jeune des artistes à avoir accepté l’invitation de Manoukian. Elle reprend « What a Wonderful World » dans une ambiance très feutrée, avec une voix patinée exceptionnelle qui nous plonge directement dans une ambiance nocturne de club enfumé. China Moses, la fille de Dee Dee Bridgewater, a le privilège de prendre ses aises sur deux morceaux, dont le pétillant « Lullaby of Birdland », qu’elle maîtrise parfaitement aux côtés de Benjamin Siksou, excellent dans le rôle de crooner.La touche un peu provoc’ de l’album est apportée par Anaïs sur « Cheek to Cheek », un titre écrit dans les années 30 et popularisé de nouveau 20 ans plus tard par Ella Fitzgerald. Cocoon, Loane, Tété, Emily Loizeau et Héléna Noguerra sont aussi venus faire la fête sur « So In Love », un album très élégant dans lequel ils tiennent les rôles d’amuseurs de soirée le temps de quelques notes, tout en conservant leur personnalité singulière. Cette année, printemps rime avec Manoukian.